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SIMS : test de simulation de symptômes

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Certaines personnes essaient de tromper leur psychologue afin que ce dernier émette le diagnostic qu’ils veulent, et ce en procédant à la simulation de symptômes. Nous vous parlons ici d’un problème sérieux et face auquel, souvent, les psychologues se trouvent sans défense : dans le cadre de leurs consultations, ils comptent en effet sur l’honnêteté du patient. Or, que peuvent-ils alors bien faire pour ne pas être trompés ?

La tromperie peut parfois devenir tout un art, car la détecter représente un véritable défi pour les spécialistes. C’est pourquoi les instruments de mesure spécifiques qui révèlent ce type de patients « fictifs » sont nécessaires.

En ce sens, et dans le but de détecter les schémas de falsification et d’exagération de symptômes, des chercheurs ont développé le Structured Inventory of Malingered Symptomatology (SIMS), ou « inventaire structuré de fausse symptomatologie » littéralement en français. Grâce à lui, on peut contraster l’hypothèse de simulation et gagner en fiabilité, en validité et en précision d’évaluation psychologique.

Crédibilité des symptômes

Il en va de la responsabilité du psychologue que de juger avec précision et fiabilité toute source pouvant influer sur le résultat de l’évaluation. Et, dès que possible, de corroborer les informations. Ainsi, il doit considérer la possibilité que la personne qui est venue le consulter s’aventure sur le chemin de la tromperie. Parfois, des membres de la famille et des amis peuvent être plus fiables que la patient lui-même. Surtout dans les cas où ils présentent une anosognosie.

Le problème : les symptômes ou les témoignages des patients qui ne peuvent pas être l’objet d’une grande étude. C’est pourquoi il est nécessaire d’explorer ce qui peut bel et bien être analysé : les symptômes, les découvertes et le cadre clinique du patient. Ainsi, on pourra déterminer, en accord avec des critères scientifiques et diagnostiques, la possible feinte de maladie.

En quoi consiste le SIMS ?

Le but du SIMS consiste à détecter la simulation de symptômes psychopathologiques et neuropsychologiques. C’est un instrument d’évaluation formé par 75 items de réponse dichotomique (vrai ou faux). De plus, il est formé de 5 échelles, de 15 items chacune :

  • Psychose : symptômes psychotiques inhabituels ou extravagants, atypiques de la pathologie réelle. Sa zone de balayage de simulation des symptômes est l’aspect psychopathologique. « Je crois que le gouvernement a installé des caméras dans les feux de signalisation pour m’espionner » ou « Je ne peux rien faire à part prendre des médicaments afin de faire taire ne serait-ce que quelques temps les voix que j’entends ».
  • Détérioration neurologique : symptômes de type neurologique illogiques ou très atypiques. Sa zone de balayage de simulation de symptômes est physique. « Marcher m’est très difficile à cause de mes problèmes d’équilibre ».
  • Troubles amnésiques : symptômes liés aux troubles de la mémoire. Par exemple, « Le plus grand problème auquel je doive faire face est ma mémoire » ou « J’ai du mal à me souvenir du jour que l’on est ». Sa zone de balayage de simulation de symptômes est cognitive.
  • Faible intelligence : exagération du déficit intellectuel, qui passe par le fait de mal répondre à des questions de culture générale. De même que pour le cas précédent, sa zone de balayage de simulation de symptômes consiste en l’aspect cognitif. « La capitale italienne est la Hongrie » ou « Une semaine se compose de 6 jours ».
  • Troubles affectifs : symptômes atypiques de dépression et d’anxiété. Sa zone de balayage de simulation de symptômes est le psychopathologique. Par exemple, « Peu de choses me font rire » ou « Je pleure très rarement ».

Pour établir ou non la simulation, à chaque échelle correspondent des points de coupe, qui permettent de détecter la symptomatologie qui se présente de manière atypique. Ou la manière dont la personne évaluée tente de feindre un trouble en particulier. Cela permet de connaître aussi bien le degrés de suspicion de simulation que les zones dans lesquelles il se présente.

Durée du test

Ce test est très bref, puisqu’il peut durer entre 10 et 15 minutes. On peut donc l’utiliser en guise de preuve ou de mode d’identification de signes cliniques de manière rapide et efficace. Ou encore comme un élément d’une batterie de tests plus large, plus complète et plus exhaustive. De plus, il peut être appliqué dans différents contextes et s’adapte à différentes conditions et besoins à caractère clinique, professionnel ou médico-légal.

test de simulation de symptômes

Qui simule des symptômes ?

La simulation de symptômes est plus commune chez les individus impliqués dans une enquête criminelle ou dans un litige civil. Ainsi qu’au cours des demandes de handicap. Cependant, ce test est aussi utile pour détecter les voleurs qui simulent la cleptomanie, dans le but d’éviter d’être arrêté ou d’atténuer les sanctions au cours du jugement.

La simulation de symptômes n’est pas, techniquement, une maladie psychiatrique en soi. Cependant, la meilleure des choses à faire consiste à mentionner dans le rapport la constance de la circonstance lorsque la personne a essayé de tromper consciemment et volontairement l’examinateur après le recours à des instruments de mesure tels que le Structured Inventory of Malingered Symptomatology.

 

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